Une conférence a réuni, samedi 17 février 2024, les étudiants de l’Université de Conservation de la Nature et de Développement de kasugho, dans son siège de Goma, sis au Quartier Les Volcans, derrière l’Hôpital Général du Nord Kivu à Goma. C’était autour du thème international “Unité pour la conservation du pangolin” et, au niveau national “Ensemble luttons contre l’exploitation et le traffic du pangolin et ses sous-produits, en République Démocratique du Congo.
Ce thème a vécu dans une activité organisée par le corps universitaire à l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation sur la protection du pangolin qui s’observe chaque troisième Samedi du mois de Février, depuis 2012, au niveau mondial.
Dans ses propos introductifs, le modérateur, CT Joël, a parlé de l’importance de cette journée dédiée à la protection du pangolin au niveau mondial et particulierement en RDC.
” _Le pangolin est une de ces espèces d’animaux rares et exceptionnels, ne se trouvant que dans deux coins du monde: en Asie, et en Afrique centrale. L’animal comprend 8 espèces, l’Asie en possède 4 et l’Afrique 4, dont 3 en RDC_”.
Cet animal, dans la jungle, sans défense, est connu pour des vertus qui lui sont singulières.
” _Par sa particularité, mammifère à écailles et non à poils, le pangolin est aussi invoqué dans la médecine traditionnelle_”, défend le Chef de Travaux MALIMBO David, Orateur du jour.
Pour sa part, le CT David a exprimé son souci pour cette espèce d’animal qui court des multiples menaces tant au niveau national qu’international.
” _Par rapport à sa spécificité et son intervention sur le plan écologique dans la diminution et l’équilibre du taux d’insectes ravageurs et nuisibles aux êtres vivants tels que les fourmis et les termites, il nécessite une certaine protection, pour autant que l’animal court déjà des menaces énormes d’extermination. Avant qu’il ne soit trop tard, les Congolais sont conviés à l’observation et la protection de ces pangolins qui participent, également, à l’embellissement de la biodiversité en RDC_”.
Les participants à la conférence ont exprimé leur pleine satisfaction de la matière donnée par leur aîné scientifique.
_”Pour moi, c’est une prise de conscience importante. En tant qu’ auxiliaire de la santé animale, cette conférence vient de renforcer les notions apprises dans la gestion de la biodiversité. D’où, notre contribution à décourager avec force les sortes de menaces à l’égard du pangolin dont, d’ailleurs, la reproduction est insignifiante. Nous devons mettre les moyens pour protéger cette espèce déjà en danger_”, a témoigné WITANENE Flavien, étudiant véterinaire à l’UNCDK.
De son côté, Joseph KILIMA, étudiant à l’Université de Goma, venu participer, a fait un aveu.
” _Je me dois , ici, de condamner cette idée de la mauvaise exploitation du pangolin qui accuse déjà une menace très importante, surtout sur le plan medicinal avec ses écailles, et aussi dans la transformation de ces mêmes écailles par les pays du Moyen-Orient. Le monde doit arrêter les menaces de tout genre contre cette espèce déjà en voie de disparition_”.
Malgré les lois régissant la protection des pangolins au monde et, particuièrement en République Démocratique du Congo, les lois limitant l’exploitation des aires protégées, depuis un certain temps le pangolin a été signalé comme le mammifère le plus trafiqué au monde. Ce qui le met extrêmement en danger.
Moïse Claude
