Nord-Kivu: afflux à la députation nationale, qui voter ou laisser ?

A seulement quelques jours du début de la campagne électorale, pour les élections présidentielles, législatives, provinciales et municipales en République Démocratique du Congo, le nombre des candidats à la députation nationale que provinciale inquiète l’opinion.

En effet, la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) a publié une liste de 24000 candidats à la députation nationale il y a quelques jours. Cela pour un ring de 500(cinq cents) sièges à la représentation nationale et autant pour les autres niveaux.

En ville de Goma et en territoire de Nyiragongo par exemple, plusieurs jeunes notent une exploitation politicienne au détriment du soutien de l’entrepreneuriat, devenu un concert du corbeau et le renard autour de la bière et dans les églises voire dans les associations.

Cependant, l’hypocrisie est prévisible dans les discours. Le corbeau veut récupérer son fromage longtemps perdu. Les uns promettent le salut et les autres grippent dans la poche du politicien, d’où le slogan gagnant-gagnant, la suite après.

Dans un tour de ronde effectué par nos reporters ce lundi et mardi 31 octobre 2023 dans les quartiers Majengo, Kasika et Virunga en ville de Goma et dans le village de Buhombo en territoire de Nyiragongo, plusieurs jeunes entrepreneurs se disent complètement déçus de la mise en épreuve de leurs activités entrepreneuriales pendant la précampagne natommment dans le secteur de l’imprimerie.

“Je suis un imprimeur, mais nos amis candidats députés impriment à Kampala, or nous avons bien conçu leurs photos et les autres éléments intervenants dans la campagne. Il y a quel soutien là-bas. Je vais donc accompagner un candidat qui a imprimé à Goma”, nous a confié un imprimeur ayant requis l’anonymat.

Du côté des échangeurs, certains candidats font la ligne pour des emprunts sans remboursement. Ce secteur pourrait, selon nos sources dégénèré des conflits entre candidats et échangeur potentiel électeur.

De l’autre côté, le Journaliste Daniel Makasi estime que le vote à son pesant d’or à partir de la base. “Un candidat ayant servi dans les fonctions de base, chef d’avenue, de cellule ou de quartier mérite mieux le choix du peuple”, écrit-il sur son compte WhatsApp.

Plusieurs observateurs estiment que l’engouement à la députation nationale est le fruit du non investissement dans d’autres secteurs, notamment l’enseignement, l’entrepreneuriat et l’absence de création d’emplois par le gouvernement, à travers différents secteurs.

En outre, ils notent également la non promotion des jeunes dans les établissements publics en-dehors de la politique.

Cette expérience, disent les observateurs, “devra interpeller les décideurs en vue de l’amélioration des conditions de vie dans tous secteurs pour limiter le refuge des jeunes et autres agents dans la politique comme secteur promoteur de la vie à toute possibilité”.

Trésor Wayitsomaya