Goma: Un candidat député implore le Haut Commandement des FARDC de ne pas mutualiser avec la Monusco

Face à la situation sécuritaire qui prévaut actuellement à l’Est du pays, en particulier au Nord-Kivu, la Monusco et les FARDC se conviennent à nouveau de de travailler côte à côte, dans une opération dénommée “springbok”. Selon les conclusions de leurs assises, c’est pour défendre la cité de Sake ainsi que la ville de Goma contre la menace imminente du M23.
Déjà, un objectif aux contours biaisés, mal définis, pensent certains acteurs connaisseurs de la vie politique en République Démocratique du Congo. L’un d’eux, Ishara Butaragaza.
Ce candidat député national de la ville de Goma au compte de la liste de LGD, pense que refaire affaire avec la Monusco est une imprudence dangereuse à la Nation par les militaires loyalistes.

“En ma qualité, j’implore le Haut Commandement de l’armée de la République de refuser toute mutualisation des forces avec la Monusco. Ça risque de créer une situation de non État dans cette région et, piéger notre armée”, a-t-il dit.

4 bonnes raisons justifient sa démarche :
– “D’abord, l’ONU avait déjà avoué que le M23 avait des armes plus sophistiquées que les siennes, et qu’elle était incapable de le combattre “. Il se demande, ainsi, si en revenant sur la scène, les Casques bleus peuvent alors prouver qu’ils ont maintenant une nouvelle dotation.
– “En 2012, la Monusco avait fait chuter la ville de Goma alors qu’elle disait toujours que Goma ne tomberait jamais. Ce jour-là, les FARDC étaient tombées dans un piège de la Monusco_ ” se rappelle-t-il. Une autre raison,
_”La Monusco n’a jamais accepté que la RDC se batte directement contre le Rwanda. Elle considère le M23 comme un groupe armé local, ce qui n’est pas la même compréhension que Kinshasa. Cela veut dire que nous serons nous serons sur un même front avec des ennemis différents : groupe armé local, pour les uns, terroristes étrangers, pour les autres”.

-Un autre argument, pas des moindres, Ishara Butaragaza fait observer que ” la Monusco, censée quitter notre pays en décembre 2023, utilise ce semblant de mutualisation comme alibi pour s’offrir un moment supplémentaire de rester en RDC “.

Pendant ce temps, les troupes de la SADC sont en cours de téléchargement. Ainsi en a recommandé la réunion des officiers supérieurs Congolais, vendredi 4 novembre 2023, à Luanda, devant leurs homologues de l’organisation sous-régionale, en remplacement de celles de l’EAC, décriées pour leur résultat non probant. La République Sud-africaine, la Tanzanie et le Malawi devront déjà déplorer en premier leurs contingents, avec comme mission primordiale combattre le M23, à en croire le communiqué final du sommet extraordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement de la SADC, auquel a pris part, samedi 5 novembre 2023, le Président Congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Rochereau Kighoma