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Élections 2018 en Nyiragongo: La population minimise les interventions de sa représentation pendant 5 ans de mandat (Opinion)

Situé au Nord-Kivu, le territoire de Nyiragongo, est une entité administrative ayant a une superficie de 333 km2, avec une population estimée à 145 748 habitants, selon les dernières statistiques de 2016. Sa densité de 438 habitants par km2 lui confère 2 députés nationaux et 2 autres, provinciaux. Assez pour qui peut et veut bien rendre service à sa base. Mais, pas suffisant, à considérer la persistance des problèmes de ce territoire, devenus endémiques et, visiblement, personne n’en parle. Ou, si on en parle, alors ce n’est pas avec le cœur. C’est cette situation qui soulève l’épineuse question  sur la représentativité de Nyiragongo au niveau de diverses instances de prise de décisions, d’orientation de la politique, dont les assemblées nationale et provinciale.

Malgré sa représentation à différents niveaux, depuis les élections de 2018 , ce plus petit des territoires de la Province du Nord-Kivu reste confronté à plusieurs défis. Déjà sa situation géographique pose problème. Il est situé entre la ville de Goma et le Parc National des Virunga,(PNVI) avec son volcan le plus actif d’Afrique portant son nom. La pression démographique actuelle, elle aussi s’invite. Les terres arables deviennent rares. Pourtant, la plupart des déplacés fuyant la guerre dans le Rutshuru et le Masisi ont tendance à venir chercher asile dans le Nyiragongo. Ce qui accentue les problèmes de malnutrition, par exemple ; d’insécurité, d’éducation déjà existants.

À ceux-là s’ajoutent les conflits fonciers et terriens. Selon nos sondages faits, durant tout le mandat passé déjà, presqu’aucun représentant du territoire n’a vaillamment plaidé une de ces causes. Pourtant jouisseur du mandat du peuple. Le qualificatif élu sort vite dans le discours populiste et autour de la bière à la viande grillée. Mais les actions sur terrain autour du concept est une mention néant à l’examen de fin d’année attribuée à un étudiant irrégulier par pitié. Ce que nous a certifié un des connaisseurs de cette entité administrative. Et, il a, d’ailleurs, fini par se porter, lui-même, candidat, pour étancher tant soit peu sa colère.

“On peut croire que Nyiragongo n’a pas d’élus. Ils ont été votés ici, sont partis, nous ont laissés sans eau. Fin mandat, ils reviennent, toujours pas d’eau. Aucun lobbying. Et, les voilà solliciter, à nouveau, nos voix. Le courant électrique, au départ créé pour les riverains du Parc, en vue de limiter considérablement la pression qu’ils exercent sur cette aire protégée, patrimoine mondial ; ce courant a une sous-station dans le village Kasenyi, qui dessert la ville de Goma et, laisse le territoire dans le noir”, martèle Clovis Kambale Maliro.

Ce vétéran de la politique de l’Est de la République, à lui d’ajouter :

” À ma connaissance, non. Qu’est-ce qui nous manque ? Quelqu’un pour mener le plaidoyer. Pour mon cas, je compte mettre toutes les chances possibles de notre côté, du côté de Nyiragongo. Et, ce territoire sera envié”, dit-il.

Nyiragongo mérite mieux. Sa voix devrait, désormais, être plus qu’audible, afin de permettre à ses fils et filles de participer pleinement à la reconstruction du Pays, en général et, du Territoire, en particulier.

Certains observateurs pensent tout de même que, Ceux qui ont mal joué leur rôle doivent démissionner, et laisser la place aux nouveaux ayant des bonnes ambitions. Tout le monde dit toujours qu’il aime ce pays, un mandat suffirait pour témoigner son amour à ses électeurs. Laisser élégamment place au sang nouveau, pour un nouvel élan, est une solution adéquate pour le changement.Mais aussi les nouveaux élus ne devront pas se servir de la mauvaise expérience de leurs aînés pour punir la population au lieu de la représenter.

“Fini le temps de regarder les autres décider à notre place, à la place des habitants de ce magnifique territoire. Nous en avons les potentialités. Voici venu le temps de les capitaliser et de chasser, sinon, sanctionner ceux qui siègent à notre nom, tout en étant absents” a lâché un habitant du coin, ayant requis l’anonymat.

Bien que le territoire de Nyiragongo a toujours des élus à chacun mandat accordé dignement et démocratiquement par la population, sur près de 150 000 habitants de cette entité, il n’y a que quelques hôpitaux à compter au bout des doigts, des universités on n’en parle pas. moins encore des centres de formation professionnelle.

Rochereau Kighoma

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