Elle n’a jamais été devant l’écran de téléphone, Céline Diamfuka a près de 91 ans maintenant. Personne ne pouvait parier sur elle quant aux informations liées au football. Seulement voilà, comme par magie, elle s’est réveillée de bon matin et, a commencé à baragouiner sur une rencontre sportive quelconque de notre pays contre un autre. Il fallait avoir une oreille fine pour, enfin, comprendre qu’elle parlait de ce match qui opposera les Léopards aux Éléphants.
_”Mes fils, votre rencontre sportive qui vient est sans précédent. C’est un match qui vous fera des palpitations dans la poitrine. Le ballon sera très glissant, vos joueurs se perdront, par moments, dans le match; l’arbitre ne leur facilitera pas la tâche, jusqu’à les pousser au bord d’un découragement total. Hélas ! le bout du tunnel sera proche et, les éclaircis seront au rendez-vous. Pour cela, il faudra du courage et de l’abnégation de leur part, car tout un peuple sera derrière eux plus que jamais_”.
Pour lui arracher le score vu dans son rêve prémonitoire, vrai ou faux, mais ne fut-ce pour étancher la soif d’entendre et la curiosité de savoir, il a fallu lui passer par multiples adulations. Notre génie finira par cracher le morceau tout cru:
” _C’est une finale avant la finale proprement dite. Le vent violent finira par par s’apaiser et, les larmes seront essuyées. Les célébrations seront partout dans ce pays, même dans les zones occupées par la rébellion. L’hymne de la victoire 2-1, sinon 3-1, retentira et, sera chanté par les grands comme les petits. Le travail séchera le lendemain, après une nuit agitée. Ça fera plaisir à vous. J’ai vu_”.
La Communauté scientifique a toujours contesté l’existence des rêves prémonitoires. Il est estimé qu’un lien entre un rêve et un évènement survenu dans le futur ne prouve en rien que le rêve ait anticipé l’événement. Mais, un rêve prémonitoire se différencie du rêve courant par la clarté des images ainsi que des souvenirs qui y sont associés. C’est, peut-être, le cas de cette grand mère nonagénaire qui parle comme si réellement c’est du déjà vu, ou du déjà entendu.
Certes, chaque Congolais voudrait que ce rêve soit concrétisé, ce soir. Qu’il soit, vraiment, une réalité; que les Léopards rugissent fort sur les pauvres Éléphants, jusqu’à leur priver de la coupe sur leurs propres terres.
Disputés Vendredi et Samedi 2 et 3 Février, les quarts de finale ont accouché de deux confrontations alléchantes. D’abord, Nigeria-Afrique du Sud. Monté en puissance durant le tournoi, le Nigeria avec ses Super Eagles font office de favoris. l’Afrique du Sud, inattendue à ce stade de la compétition, n’a plus perdu depuis sa défaite inaugurale face au Mali. Par ailleurs, la master class est celle qui mettra aux prises la République Démocratique du Congo à la Côte d’Ivoire. Qualifiés in extremis pour les 8e de finale grâce à leur place parmi les meilleurs 3e, les Éléphants ont créé la sensation en éliminant les Lions du Sénégal, tenant du titre. En face, le grand Congo, pas non plus attendu mais lais qui a écarté de son passage une équipe comme l’Égypte, septuple championne d’Afrique
Rocherau Kighoma