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Goma: L’occupation illégale des trottoirs par des marchands à la sauvette prédispose les piétons aux accidents

Depuis un temps,il s’observe une occupation anarchique des trottoirs par des marchands qui expose les multiples piétons aux accidents à travers différentes routes de la ville de Goma chef-lieu du Nord-Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo.

En effet, ces étalages constituent, non seulement des obstacles à la fluidité de la circulation mais aussi des catalyseurs d’accidents.

«J’ai assisté un jour à un accident horrible. Un homme s’est fait casser la jambe, une minute seulement après être descendu du trottoir jusqu’à la chaussée, voulant se frayer passage », témoigne un habitant.

Cette situation inquiète plusieurs gens, si rien n’est fait.

«Le commerce de la rue, ainsi que l’occupation anarchique des espaces publics reste un véritable défi dans ce pays, en général et, au Nord-Kivu, en particulier », martèle un autre qui ironise : « nous finirons par vendre nos marchandises en pleine route et, l’Etat viendra y récolter ses multiples taxes, comme toujours».

Ainsi, de manière générale, en ce qui nous concerne, les trottoirs doivent mesurer 1,40 mètre libre de mobilier ou de tout autre obstacle éventuel. Cette largeur qui peut, toutefois, être réduite à 1,20 mètre en l’absence du mur ou d’obstacle de part et d’autre du cheminement, par moments, devient exiguë, envahie par des marchands à la sauvette, poussant par conséquent les piétons à descendre sur la chaussée, en même temps que les engins roulants.

Selon les experts en matière contactés, une fois sur le trottoir, il n’y a pas obligation précise de coté de circulation : seul le bon sens doit primer. Que l’on double à droite ou à gauche, cela importe peu, le piéton est ici roi et à l’abri, plus ou moins, du danger jusqu’à ce qu’il en soit chassé par les étalages improvisés des marchands clandestins.

L’occupation anarchique des trottoirs et autres espaces libres de la ville révèle les problèmes de gestion de l’espace urbain. C’est un sérieux problème qui nécessite une solution dans l’immédiat.

«Le désengorgement est souvent, tributaire du non aménagement des espaces officiels de vente des marchandises, sinon de la politique de l’urbanisation anarchique. Une option loin d’être solutionnée par ici », chuchote, dans l’anonymat, un agent de l’Etat rencontré en plein centre ville de Goma.

Quand on assiste impunément à l’occupation illégale des trottoirs, il y a mutation de ces espaces publics. Ainsi, la ville tombe dans l’informel de ce commerce prohibé qui indispose le passage libre mais aussi qui nous met près, donc, très près des accidents de circulation. « L’Etat Congolais se doit de mettre en place un plan de sensibilisation des occupants des trottoirs, avant de passer à la vitesse supérieure, celle de les déguerpir de gré ou de force. Cela pourrait être une mesure salutaire et préventive des accidents se produisant le long des artères, par occupation clandestine des abords », conseille un médecin traitant des accidentés dans un des hôpitaux de la place, avant d’invoquer le recyclage des conducteurs d’engins roulants.

La République Démocratique du Congo affiche un taux de mortalité le plus élevé en Afrique, selon le bilan très alarmant et préoccupant dressé par la Commission Nationale de Prévention Routière. Les dernières statistiques portées à notre connaissance font état de 176 cas d’accidents de circulation routière au cours du premier semestre de l’année 2022 en ville de Goma.
Il convient de signaler que la règlementation de la plupart des chaussées en Afrique est mimée sur base de celle de la République Française et de l’Europe.

Rochereau Kighoma Kambakamba

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