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RDC: 22 ans déjà, depuis le dialogue intercongolais de Sun City

S’était le 25 Février 2002 que fut lancé, à Sun City, Afrique du Sud, le Dialogue Intercongolais. Au total, 361délégués venus de la RDC et d’ailleurs prirent part à ces assises qui changèrent, à jamais, le paysage politique de la République Démocratique du Congo, avec l’arrivée de nouveaux acteurs jusque-là méconnus, dont des rebelles.

Les représentants étaient issus, les uns du Gouvernement; les autres de l’Opposition, des Forces vives; des mouvements rebelles comme le RCD, le MLC, le RCD Kisangani/Mouvement de Liberation et des Combattants Maï-Maï.

La principale mission était de discuter des solutions à adopter pour l’avenir de la RDC. Pour cela, 5 commissions furent formées: la Commission Politique et juridique, la Commission Economique et financière, la Commission Humanitaire, sociale/culturelle; la Commission Défense et sécurité et, enfin, la Commission Paix et réconciliation nationale.

Les négociations étaient conduites par le Facilitateur Ketumile Masire, ancien Président du Botswana. Le Président Sud-Africain Thabo Mbeki, dont le pays supportait avec l’Union Européenne les frais du Dialogue, avait participé, également, par ses interventions et propositions.

Alors que les négociations devaient prendre fin le 18 avril, et alors que le bilan ne reflétait aucun consensus général sur la totalité de points soulevés, un accord est signé le 17, au soir, entre le Gouvernement de Kinshasa et le MLC de Jean-Pierre Bemba. Cette entente prévoyait, pour la période de transition, un système institutionnel classique: un Président, Joseph Kabila; un Premier Ministre, Jean-Pierre Bemba et, un Parlement bicaméral, avec à la présidence de l’Assemblée, un représentant du RCD, et à celle du Sénat un représentant de l’Opposition.

Le RCD-Goma et les principaux partis politiques d’opposition: UDPS, PALU, FONUS, MNC-L,… rejetèrent l’accord. Une nouvelle formation, l’ASD, l’Alliance pour la Sauvegarde du Dialogue intercongolais, réclamant la reprise des négociations, fut créée, présidée par Etienne Tshisekedi.

Le Rwanda, soutien du RCD-Goma, condamna aussi cet accord en ce qu’il allait à l’encontre de l’Accord de Lusaka. La communauté internationale appela à la poursuite des pourparlers, afin que l’ensemble des entités Congolaises adhèrent à une solution globale. Une mission du Conseil de Sécurité de l’ONU conduite par l’ambassadeur français, David Levitte, rencontra du 29 avril au 7 mai, les différents intéressés lors des visites en RDC, Angola, Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Zimbabwe.

Ils acceptèrent la reprise du Dialogue. De nouvelles négociations commencèrent, sous l’égide du Président Sudaf, Thabo Mbeki, entre les participants au Dialogue et aboutirent à la formule 1+4: un Président, Joseph Kabila, secondé de 4 Vice-Présidents, Jean-Pierre Bemba, Azarias Ruberwa, Abdoulaye Yerodia Ndombasi et Arthur Z’Ahidi Ngoma).

Les séquelles de ces assises retentissent encore au pays de Lumumba, 22 ans après.

Rochereau Kighoma

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