RDC: Magloire Tsongo appelle le gouvernement  à “subventionner” les producteurs locaux de la farine de maïs (Etude)

Le journaliste et chercheur en économie à l’Université de la conservation de la nature et développement de Kasugho, UCNDK,  Magloire Tsongo et étudiant , appelle le Gouvernement congolais à “subventionner” les sociétés locales produisant la farine, en vue de leurs permettre de rendre disponible et satisfaire les consommateurs.

C’est un message lancé vendredi 25 novembre 2022 lors de sa soutenance publique qui a eu lieu dans la capitale du Nord-Kivu. Traitant sur “l’analyse des déterminants de la demande de la farine en ville de Goma, cas de la farine Mbale”, ce jeune économiste congolais dit avoir trouvé des lacunes sur le marché de vente. Pour lui, il était anormale que les congolais consomment la farine importée à partir de l’Ouganda, pourtant le pays regorge des potentialités en termes des terres où l’on doit produire le maïs et en faire une farine.

“[…]Nous avons été motivés pour parler de cette thématique par le fait qu’actuellement il y a un mouvement contradictoire sur le marché des produits de première nécessité  en ville de Goma, au Nord-Kivu notomment la farine. On se demandait pourquoi la farine produite localement n’est pas achetée en grande quantité et consommée quotienemment. Sur le marché de vente, les farines produites localement ne répondaient pas aux inspirations des consommateurs de la ville de Goma. Une majorité des populations de Goma préfèrent consommer la farine Mbale, une farine importée à partir de l’Ouganda. Et nous, en tant que journaliste et étudiant en Économie, nous sommes demandé beaucoup des questions par ce normalement c’est la RDC qui devait normalement produire la farine en grande quantité et arriver à exporter le reste aux pays voisins vu les potentialités, la Richesse du sous-sol, et surtout les terres arables. Comme vous le savez, la farine a pour matière première le maïs.Ainsi, normalement, les consommateurs de la ville de Goma et généralement du Nord-Kivu seraient déjà satisfaits à partir de la farine produite localement et surtout rafinée”, a indiqué Magloire Tsongo

Soutenus par les données récoltées auprès des ménages de la population de Goma, les résultats de son enquête ont montré que la farine Mbale est consommée à 56,6%. Les facteurs qui poussent les habitants à acheter cette catégorie sont entre autres les habitudes de consommation, le goût, la qualité et la disponibilité de la farine Mbale sur le marché de la capitale du Nord-Kivu.

“Après analyse des données récoltées auprès des responsables des ménages de la ville de Goma, les résultats de notre recherche nous ont montré que la population de Goma consomme la farine Mbale qui est une farine importée par ce qu’elle est déjà habituée, donc à cause des habitudes de consommation ; par ce qu’elle est de bonne qualité. Les résultats ont montré que malgré le prix élevé de la farine Mbale en ville de Goma, elle est toujours demandée. Ici, cette demande renvoie directement à la loi de JB Say qui stipule que l’offre se cherche elle-même sa demande. En suite, en répondant à notre deuxième hypothèse, il a été démontré que la farine Mbale est préférée comparativement à celle des sociétés locales à cause de son goût, son raffinage et sa quantité disponible sur le marché”, soutient-il.

Pour renverser la tendance, Magloire Tsongo invite les producteurs locaux à l’amélioration de sa production et surtout informer la population sur leurs produits. En outre, il appelle le gouvernement congolais à créer une banque d’investissement pour les agriculteurs et sociétés congolaises de production de la farine en vue d’accroître leurs machines. Pour lui, cela contribuera à la croissance économique et surtout au produit intérieur brut (PIB).

“Au fait, comme nous souhaitons qu’il y a renversement de la tendance, nous avons émis plusieurs recommandations d’une part aux producteurs et au gouvernement d’autre part. Cet ainsi que nous avons appelé les sociétés locales de production de continuer à améliorer la qualité de leur farine, de bien passer au raffinage, de mettre en place un système de marketing mixte axé sur le quatre P dont le produit, le prix, la promotion et la place. Au gouvernement congolais de créer une banque d’investissement pour les producteurs de maïs et producteurs de la farine pour qu’il y ait une disponibilité de ce produit sur le marché. Aussi, il devrait passer à la pacification que des zones où on produit le maïs pour permettre aux sociétés Premidis, Alfajri et tant d’autres sociétés locales pour qu’ils aient des matières premières”, a-t-il laissé attendre.

Rédaction