Deux jours seulement après les tueries de Mbau-Kazaroho, ayant fait 9 morts jusque-là identifiés, Jeudi 1er Février 2024, les bruits des bottes djihadistes se font sentir dans la périphérie de la Commune rurale de Mangina. La peur s’installe et fait tourner au ralenti les activités économiques et champêtres.
La Société civile, noyau de Mangina, monte au créneau. Son président, Vunyatsi Mwongozi, hausse le ton:
“La Société civile-Force vive alerte sur l’existence des mouvements rebelles Adf dans les milieux agricoles situés au Nord-Est de la Commune rurale de Mangina. Ils sont dans les champs, ils se préparent au pire, si rien de préventif n’est fait “, alerte le Président.
Avant que l’intervention armée n’arrive, et pour prévenir le pire, cette structure citoyenne fait le point sur la situation générale en guise d’orientations.
“Après avoir tué une dizaine de civiles, les habitants de Mantumbi nous ont informés que les assassins ont pris la direction de nos champs de Mangina. Ils seraient entre Mangina, Mantumbi et Makumo. Nos agriculteurs qui sont à Kandiasa, Kanaombi, Makusa, Mapimbi, Tokotoko ou à Makabo doivent tout faire pour rentrer à la maison. Ceux qui cherchent à aller dans leurs activités aux champs, doivent stopper car nous ne savons pas avec précision où campe l’ennemi “.
Le président a également formulé ce message clair aux autorités.
“Au Gouvernement Congolais, à travers son armée et, tous ses partenaires, nous appelons au lancement des vraies opérations offensives dans cette partie du Nord-Ouest de Beni-Mbau ainsi que dans la partie de la Chefferie des Babila-Babombi, en groupement des Bangole car, actuellement, c’est là que l’on enregistre l’activisme accru des Adf_ “.
Mangina, jadis un havre de la paix est en train de voir, impuissamment, s’effriter son prestige.
Rocherau Kighoma
