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Sécurité: Les policiers dans les points chauds, est-ce un signe de sécurité ou insécurité ?

by Rédaction
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Généralement, un policier est une personne qui veille au maintien de l’ordre et de la paix dans un secteur donné. Il s’occupe aussi de l’application des lois, des règlements; de la protection du public et la prévention du crime. Gérard, dit Kotakoli, est un commandant policier, qui a vieilli gentiment dans ce métier, explique

“Assurer la sécurité des personnes, des biens et des institutions; maîtriser les flux migratoires et, lutter contre la criminalité organisée, la grande délinquance et la drogue. C’est, entre autres missions, auxquelles s’ajoute la protection du pays contre la menace extérieure et le terrorisme”.

Toutes ces attributions régaliennes à la Police restent, cependant, très discutables. Surtout dans cette région bien précise, le Nord-Kivu. Roland Makeusa, un habitant ordinaire en ville de Goma, donne sa propre expérience.

“le flic, dans la rue, le soir ou la nuit, c’est tout juste une bonne malédiction. Il rampe, avant tout, sur le téléphone; ensuite, il vérifie tout ce que l’on peut avoir dans le sac ou en poche. Il s’en va. J’en ai été victime, moi-même. Dès lors, j’ai un autre regard, une autre considération vis-à-vis de ces hommes en uniforme policir”.

Tous ne sont pas de ce même calibre, il faut le reconnaître. Dans chaque société, il y a des bonnes brebis mais aussi des galeuses.

“Roméo est un policier romantique comme son nom. Il est gentil et aimable avec tout le monde. C’est une type qui sait créer l’harmonie, imposer la paix, prévenir les conflits autour de lui. C’est, vraiment, un agent modèle qui inspire”, selon Honoré Kyalondawa, moto-taximan en ville.

Lors des grands rassemblements, en particulier les manifestations à caractère politique, c’est le moment favorable de mettre en épreuve la foi policière. Un activiste de la LUCHA, un mouvement citoyen de la place, le pense.

“Nombreux de nos policiers sont bons de façade. Il suffit qu’on leur donne pour tâche d’aller escorter quelqu’un jusqu’au bureau, ou de maintenir l’ordre lors de la manifestation, c’est là qu’ils exhibent ce qu’il y a de diable en eux. Ils deviennent, eux-mêmes, source d’insécurité au lieu d’instaurer ou maintenir la sécurité_ “.

Sur 100% de personnes interrogées sur cette question, en territoire de Nyiragongo, 70% pensent que les policiers Congolais ne sont pas, en réalité, des agents de l’ordre. Leur présence dans les carrefours, les points chauds, ça fait penser à un problème, avant de voir qu’ils y sont, peut-être, pour la sécurité d’une autorité. Aussi, 20% croient que les policiers sont meilleurs, ce sont leurs conditions d’encadrement qui les rend mauvais. Le reste, soit 10%, sans se prononcer clairement, a préféré éviter le débat.

Rocherau Kighoma

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