Le mariage est une union conjugale contractuelle et, ou rituelle, à durée illimitée, déterminée ou indéterminée, reconnue et encadrée par une institution juridique ou religieuse qui en détermine les modalités.
C’est une des définitions les plus basiques de cette vieille institution. Le terme désigne à la fois la cérémonie rituelle, l’union qui en est issue et l’institution, en définissant les règles.
Les formes varient d’une société à une autre, et parfois au sein de la même société. Les mariages diffèrent dans les conséquences matérielles de l’engagement matrimonial: droits et obligations des époux, modalités de rupture, possibilité ou non de remariage, de mariage consanguin, de mariage non consenti ou encore par ses conséquences juridiques dont la possibilité d’adoption, suspension de la personnalité juridique d’un des époux.
Sur le plan culturel, il diffère par le déroulement d’un rite célébrant le mariage ou son absence, par la symbolique associée à son engagement: religieuse ou civile, mariage d’amour, mariage arrangé ou mariage blanc.
Si, généralement, le mariage est un couronnement de joies à célébrer, il y en a qui peuvent tourner au vinaigre. Cas de celui qui vient de faire la une en ville de Butembo.
“Un ami , Fiston Nzilamba, s’est récemment marié à Butembo, dans la Commune Bulengera, précisément au Quartier Kamesimbonzo, cellule Ivingu. Tout d’un coup, comme par magie, sa santé s’est vite dégradée, à seulement 1 mois de son mariage. Il a d’abord suivi un traitement local intensif ici à Londo, puis transféré à Beni “, raconte un témoin de l’événement.
Comme un château de cartes, le bel homme va dégringoler, ajoute son oncle paternel.
“Fiston était plein de vigueur. Fort et courageux, ce n’est pas le garçon qui devrait subir ça. Il arrive, ici à Beni, de Butembo où il vient de perdre subitement sa vie. Il laisse une veuve, à la fleur d’âge. C’est vraiment affreux pour la famille”.
Les rumeurs se sont frayées bon chemin et, vite, ont superbement élu domicile. Chacun y va de sa bouche. Une pleureuse lâche ces mots.
“Fiston, notre petit, a été empoisonné le jour même de son mariage, dans des circonstances à découvrir dans les heures qui suivent. Nous, la famille, nous ne laisserons rien passer avant de tirer au clair tout ça, je vous dis” lâche une des pleureuses coincée par colère.
Ça sent déjà mal, avant même que le pauvre soit enseveli. Tout le monde est sur le banc des possibles suspects. Tous les acteurs intervenus dans l’aboutissement des noces. La veuve n’est pas épargnée, ce qui irrite sa famille qui ne veut pas l’entendre de cette oreille.
Les deux familles se regardent en chiens de faïence.
Chaque camp afute ses armes pour affronter la prochaine bataille dont personne ne maîtrise, pourtant, les contours.
Rocherau Kighoma
