Le mois de la femme, en République Démocratique du Congo, s’est passé en mode sombre, attitude dictée par l’invasion de l’Est par le Rwanda et ses alliés.
Les femmes n’ont pas eu leur tribune ordinaire d’expression. Celà n’a pas empêché, pourtant, de passer des messages. C’est à l’instar de Mme Hortense Kavuo Maliro, une opératrice politique en République Démocratique du Congo, œuvrant depuis Goma.
Elle a d’abord fait ses remerciements pour avoir obtenu de la Communauté internationale ce précieux moment dédié à la femme.
_”Nous remercions pour ce mois qui nous est dédié. La Communauté internationale a compris que la femme joue un grand rôle dans la société. Ce mois doit servir de donner la visibilité de ce que nous femmes, nous avons pû faire, de faire connaître nos valeurs, nos activités entrepreneuriales; ce que nous avons réalisé dans les institutions, à tous les niveaux. C’est ça. Nous devons aussi en profiter pour parler haut et fort en faveur des démarches visant à faire taire les armes car, de tout celà, c’est la femme qui en sort première et principale victime. J’insiste, pas de développement avec la guerre”, explique t-elle
Ce mois de la femme pouvait, selon elle, servir également comme moment favorable à la société, en particulier la femme comme son partenaire homme, de réfléchir sur la condition que traverse la femme en zone de turbulence.
” _La femme qui court avec les enfants; qu’on voit accoucher en route, dans les tentes sans assistance médicale; elle cherche à manger pour sa maisonnée, elle pense aux études, à la santé de ses enfants. La femme, plus que l’homme, souffre de cette guerre. Que ce mois puisse nous être profitable de parler de la paix, car nous sommes fatigués de mener cette espèce de vie de terreur. Ce n’est plus une vie, ça. On est en train de détruire la femme, cellule base de la nation_ “.
Mme Hortense Kavuo Maliro, ancienne candidate potentielle Présidente de la République, appelle à capitaliser la paix durant ce mois. Et, pour le gouvernement en formation au pays, elle sollicite une représentation suffisante de la femme pour porter haut, plus haut-même son flambeau.
Rochereau Kighoma
