Mardi 16 Janvier 2024, alors que la République Démocratique du Congo commémorait la mort de son premier martyr, Emery Patrice Lumumba, les forces loyalistes, elles, s’employaient à pulvériser l’ennemi envahisseur.
Plusieurs pertes sont enregistrées. Le M23 subit un des coups très durs de son histoire. Les dernières informations, pas assez recoupées, parlent de la perte de quelque trois généraux Rdf, beaucoup de colonels et de sous-officiers, sans compter les soldats de rang.
Deux jours, seulement, après ce drame, le Rwanda, toujours têtu comme une mule, donne des nouveaux ordres. Des sources bien informées vont alerter sur un nouveau renforcement des rebelles. D’abord, à Kitshanga, le 18 Janvier. Deux commandants sont aperçus devant des longues colonnes: les colonels Justin et Zimurinda. Leur mission principale, préparer les assauts dits punitifs, comme l’annonçait déjà Willy Ngoma, porte-parole terroriste.
Service commandé oblige, les pauvres sont contraints de venir tenter l’impossible où plus forts qu’eux ont échoué. Nouvel ancien élement dans le décor: l’Ouganda semble fatiguée de jouer à couvert. Un témoin oculaire l’affirme à la Rédaction de Kanzu Group: “Alors qu’elle dit combattre les Adf d’un côté, de l’autre, l’Ouganda ne dissimule plus son soutien aux terroristes. Samedi 20 Janvier, près de sept véhicules et une voiture militaires Updf sont entrés sur le territoire national via Kanombe/Bigega. Ils ont traversé, ensuite, Bunagana, puis Kabindi, en territoire de Rutshuru “, dit-il
Le Rwanda, principal agresseur, n’est pas du reste. Ce même samedi, plusieurs militaires RDF ont été visibles vers 23 heure sur l’axe Bikenge – Ntamugenga – Kako, dans le Rutshuru. Un habitant du coin témoigne: ” après les bombardements aériens de Kitshanga, Kahunga, Kilolirwe et Nyongera, les militaires Rdf ont juré venger les pertes énormes qu’ils ont subies. Pour y arriver, ils sont en train de renforcer leurs positions sur toutes les lignes de front, pour, cette fois, menacer la ville de Goma. Artillerie lourde, armes légères et munitions, tout est mis à leur portée, pour faire le sale boulot”.
Pourtant, les lignes de front rebelles sont, aujourd’hui plus que jamais, fragiles. La rébellion rwandaise manque de fonds, d’armes, de munitions et d’hommes. Pour se trouver localement des renforts, ils procèdent depuis un certain temps aux recrutements forcés. Plus d’une centaine d’hommes, jeunes comme adultes, qui voulaient fuire devant cette vilaine corvée, ont été mis aux arrêts, le 19 Janvier. Personne ne sait quelle est leur destination ni ce qu’ils vont subir.
Visiblement, l’agresseur rwando-ougandais n’est pas prêt de lâcher prise, en dépit de ses défaites cuisantes. Une position qui doit être prise au sérieux par le Gouvernement Congolais, appelé plusieurs fois à quitter sa léthargie et, à passer à l’offensive, pour autant que tous les moyens sont là, rien ne manque. Il est plus que temps de remettre l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national.
Rocherau Kighoma
