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RDC/Législatives nationales proclamées: Aucune femme n’a eu la confiance des Gomatraciens?


La grande nouvelle tant attendue est finalement tombée de nuit. La Centrale Électorale s’est débarrassé du fardeau, en proclamant les heureux élus. Cela intervient après un report ponctué de quelques incidents, genre bourrage, monnayage des urnes, intimidation des électeurs. Tout cela n’a pas eu, cependant, d’incident sur la présidentielle qui, elle, a déjà été confirmée par la Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo. C’était dans son arrêt rendu mardi, 9 janvier 2024.

Sur un total de 7 circonscriptions électorales alignées au Nord-Kivu, sans prendre en compte, bien sûr, celles de Rutshuru et Masisi, 32 députés nationaux sont attendus à l’hémicycle. La barre était, peut-être, haut placée, seules 3 candidates, en Province, ont réussi à la franchir: Jeannine Kavira Katasohire, dans la circonscription électorale de Butembo; à Lubero, Kavira Mapera et, à Nyiragongo, Adèle Bazizane Maheshe. Pour les fans des statistiques, cette poignée de l’élite féminine des honorables au Nord-Kivu ne représente que près de 9%. Le reste, soit 91%, n’étant formé rien que des hommes. Une matière à réflexion sur la capacité de la femme à se faire élire, considérant que démographiquement, elle est toujours en place de choix.

À Goma, capitale du Nord-Kivu, elles étaient assez nombreuses sur la ligne de départ. Très peu sont arrivées. Même si le pourcentage des femmes a augmenté d’environ 5%, en comparaison aux élections antérieures, les 4000 candidates sur 23 176 en Rdc démontrent qu’il y a un problème sérieux. Les femmes ont encore des mythes à briser. Ce qui révolte Wivine, activiste politique à Goma : ces hommes sont, tout simplement, égoïstes. Durant la campagne, certains ont fait semblant de nous accompagner, nous les femmes. Mais, dans les urnes , ils sont restés accro à leurs homologues masculins. Pourtant, si ce sont les capacités, nous en avons, plus que même certains.

Cette crise de confiance entre hommes et femmes est réelle, ses conséquences sont encore à déterminer sur le plan politico-électoral. Question de culture, de peur, de finance ou de volonté politique. Cette candidate, qui a préféré l’anonymat, fustige: _”même mon époux avait comme une petite honte à m’accompagner durant la campagne. Est-ce qu’il avait un de ces complexes de croire que je lui marcherais dessus, une fois élue ? Si c’est ce qui lui passait par la tête, alors il se trompait sur toute la ligne. Je lui resterais toujours soumise_ “.

Le droit à l’éligibilité étant un droit relatif, lié à certains critères comme l’âge, le niveau d’études, les finances, rien n’est excusable à la femme. Même la loi est allée plus loin jusqu’à demander aux partis politiques d’aligner au moins 50% de femmes. Même si elle n’a rien de contraignant, elle leur ouvre déjà ce couloir en les incitant à la prise en compte des femmes. Ce qu’applaudit Jacqueline, étudiante en sciences politiques et militante dans un parti politique

 ” _les femmes maintiennent le cap en ville de Goma comme ailleurs, au pays. Nous allons nous battre jusqu’à gagner même la confiance des hommes les plus coriaces. À la prochaine, ils nous éliront_ “.

À l’issue de la proclamation intervenue samedi, 13 janvier, la CENI a donné, provisoirement vainqueurs, en ville de Goma, 4 députés nationaux, tous des hommes. Il s’agit de Muhindo Ngangi Butondo, Patrick Munyomo, Hubert Furuguta Mukasa et le phenomenal Éric Mumbere Bwanapua. 

Rochereau Kighoma.

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