Depuis environ 45 jours, la femme entrepreneur de Goma n’a plus accès à la marchandise comme dans les jours passés, et celà dans tous les secteurs vitaux.
Les vendeuses de Maïs grillé sont en difficulté suite à la rareté de maïs frais. Selon une vendeuse du Marché de Majengo (marché dit KI 30) la crainte d’insécurité reste la principale cause.
“D’habitude nous payons les mais frais au Rwanda en passant par le Nyiragongo, suite à la guerre du M23 dans ce territoire nous avons difficile d’y aller suite à la peur pensant que les M23 en colère peuvent se décharger sur nous. C’est pourquoi moi moi personnellement je n’y vais plus pour ma sécurité, explique une grossiste vendeuse de Maïs à Goma
Suite à cette rareté, plusieurs menages subissent les conséquences jusqu’au point où certaines vendruses ne savent plus répondre aux besoins de leurs dépendants et commence à consommer leur capital.
J’avais un capital de 20000Fc qui me permettait d’acheter en gros entre 45 et 50 Maïs avec possibilité de gagner un bénéfice de 10000Fc ou 15000Fc. Avec ce bénéfice, je pouvais facilement payer les frais scolaires pour mes enfants du Secondaire, je payais facilement le loyer et répondre à d’autres besoins de mon ménage. Aujourd’hui je suis dans l’impossibilite de couvrir tous ces besoins suite au manque du Maïs car ceux qui allaient nous les amener au Rwanda n’y vont plus parce qu’ils ont peur des rwandais qui peuvent se venger contre eux pleurant leurs citoyens qui ne cessent de tomber sur les différentes lignes des fronts aux côtés du M23″ explique une revendeuse.
Pour rappel, le prix du maïs grillé se négocie entre 700Fc et 1000Fc alors qu’il coûtait entre 300Fc et 500Fc avant la guerre du M23. Bien que certaines femmes courageuses prennent le risque d’aller au Rwanda pour se ravitailler en Maïs fraîs, certains clients n’acceptent pas de donner les 1000Fc pour un seul maïs parce que la dimension ne correspond pas. Selon un ingénieur agronome que nous avons rencontré pour savoir le pourquoi de la rareté du maïs, il nous a fait savoir que nous vivons les effets du changement climatique qui modifient la qualite du maïs
“Cette rarete et qualité du maïs sur le terrain est une résultante du changement climatique qui a perturbé la saison culturale à l’Est de la République Démocratique du Congo. C’est pourquoi nous conseillons d’ailleurs aux agriculteurs de multiplier à planter les arbres pour ne pas tomber dans un changement climatique accéléré, explique t il.
Rappelons qu’au-delà de la matière première que possède le sous sol de la République Démocratique du Congo, le pays a plus de 100 millions d’hectares de terres arabes qui ne sont pas exploités suite à la légèreté dans le chef des hommes politiques et dirigeants à plusieurs niveaux qui ne mettent que leurs intérêts en première position. Ce qui poussent les congolais à consommer plus ce qui provient de l’extérieur
Exaucé K. Kavatsawa.