NYIRAGONGO: Les déchets de l’abattoir non contrôlé prédisposent les riverains à Buhene

Depuis près de six  mois, officiellement, l’abattoir de Buhene a été délocalisé, le terrain où il fonctionnait a été morcelé et vendu.

C’est alors que les abatteurs se sont forgé un autre endroit, tout à côté. Curieusement, c’est dans des parcelles des particuliers que ce nouvel abattoir fonctionne à la sauvette.

Comme souvent dans ce pays, Les déchets résultant de l’abattage des bêtes forment des monticules, se dégradent, écument, sans qu’il y ait un seul service pour s’en occuper. Ce qui prédispose les habitants à des multiples risques de maladies.

_”Nous souffrons ici, personne qui peut nous écouter. Ces odeurs nauséabondes des déchets non traités nous coupent l’appétit tous les jours, nous causent des diarrhées récurentes. Nous avons pris l’habitude de faire l’automédication pour éviter de nous rendre tout le temps à l’hôpital_ “, indique Jeanne Siva, une femme riveraine à l’abattoir.

Selon certaines personnes, le problème du congolais reste le congolais lui même.

“Au Congo, c’est nous-mêmes qui détruisons_ “, indique Jacques NZEKUYE, chef du village Ngangi 1 abritant ce lieu d’abattage.

Notons que le services étatiques ne cessent de perxevoir des taxes dans cet abattoir ne répondant plus aux conditions hygiéniques

” _les services de l’État ne devraient pas percevoir de taxes dans ce lieu, pour montrer que les conditions requises d’un abattoir n’y sont pas réunies et qu’il ne cautionne pas le travail ici_ “, regrette une source proche du bureau de village Ngangi 1

Avec la saison pluvieuse qui a commencé, le phénomène s’est amplifié, la crainte, par la population, du danger de contamination est vive et, le pire reste à déplorer.

Rochereau Kighoma